Publié dans Editorial

Armes fatales

Publié le lundi, 17 juin 2024

Madagasikara sort les gros moyens, les armes fatales. La guerre est déclarée ! Les dirigeants en place affiche une volonté inébranlable pour anéantir jusque dans les plus frondes racines voire à jamais la pauvreté. Le Chef de l’Etat Rajoelina, en première ligne au front, mène le combat. La Grande île parmi les cinq pays les plus pauvres du monde serait tôt ou tard un cauchemar à enterrer.

Trois grandes armes fatales, des fers de lance, ont été, entre autres, alignées à savoir l’approche  industrie et commerce, la mine extractive et l’économie bleue.

Le régime Orange mise sur l’essor de l’industrie et le commerce afin de réaliser un progrès notable dans la lutte contre la pauvreté. Présent à Genève, faisant partie de la délégation dirigée par le Chef de l’Etat malagasy pour le 60ème anniversaire de la CNUCED devenue « ONU Commerce et Développement », Razafindravahy Edgar, ministre malagasy de l’Industrie et du Commerce, a mis à profit ce séjour pour donner un élan nouveau aux activités de son département. Des contacts décisifs ont été actés.

Le sous-sol de la Grande île regorge de richesses inestimables qui demeurent jusque-là inexploitées ou plutôt mal exploitées. La nouvelle équipe au ministère des Mines travaille d’arrache-pied afin que le pays puisse jouir de cette manne. Les exploitations de l’or et du graphite, entre autres, se trouvent en bonne position.

L’économie bleue, longtemps minimisée sinon même ignorée, trône au centre des intérêts des efforts menés par les dirigeants. Le jeune et universitaire ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques ne ménage point les efforts en vue des exploitations rationnelles et profitables de nos impensables richesses sous-marines. 

Certes, Madagasikara dispose bien d’autres richesses, il nous appartient de les viabiliser toutes. 

Toujours est-il qu’il faille rappeler, quels que soient les efforts fournis pour lutter d’une manière efficace et définitive contre la misère, il va falloir mener avant tout ou en parallèle une bataille radicale contre la corruption. Ce cancer qui gangrène le pays, cette maladie qui affiche jusqu’à présent son incurabilité, imbattabilité et indétronabilité doit coûte que coûte  être domptée et vaincue à plate couture. Pas plus tard qu’en avril dernier, « World Justice Project » classe Madagasikara parmi les 10 pays les plus corrompus du monde. En effet, les récentes études menées par les organismes internationaux, Madagasikara se trouve, encore et toujours, confronté à un sérieux défi en matière de corruption. D’après un classement établi par le « World Project Justice », une ONG basée aux Etats-Unis, ayant son siège à Washington, la Grande île est classée au 134ème  rang sur les 142 évalués en termes de corruption. Une note préoccupante de 0,27 qui doit nous interpeller de façon décisive. Et dire que les vingt ans de mise en œuvre de la lutte contre la corruption à Madagasikara avec la création du BIANCO et consorts n’ont finalement abouti qu’à des fumées ! Et le plus grave, les bailleurs de fonds traditionnels et les PTF mettent sur la balance nos progrès dans la lutte contre la corruption pour enfin ouvrir les vannes. La Grande île mise sur le déblocage des 660 milliards USD, seulement le FMI conditionne, en termes diplomatiques évidemment, son accord par une avancée significative du pays dans la maîtrise de ce fléau.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • A quoi bon !
    Des nouveaux membres de la Haute Cour de justice (HCJ) ont prêté serment. Du coup, des observateurs s’interrogent sinon s’exclament « à quoi bon ! » Une remarque quelque peu désobligeante à l’égard d’une prestigieuse et haute institution judiciaire, soit. Mais, la réalité est là. Et elle s’entête. Les précédents membres de la HCJ ont terminé leur mandat respectif sans avoir pu faire valoir leur compétence dictée par la loi et ce à cause d’un blocage à l’Assemblée nationale de la mandature précédente. Rappelons que le manquement à la mise en place de la Haute Cour de justice avait valu à Hery Rajaonarimampianina, Président de la République, au moment des faits, des mesures disciplinaires de la part de la Haute Cour constitutionnelle du fait que le Président Rajaonarimampianina n’a pas respecté le délai de douze mois prescrit par l’article 167 de la Constitution pour la mise en place de la…

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